Le champagne, les étapes de sa fabrication.

Le champagne, vin mousseux le plus célèbre au monde, ses petites bulles traversent les océans et font la fierté de la région champenoise. Partons découvrir les étapes de sa fabrication avec la visite d’un vignoble et de ses caves à Dizy, village proche d’Epernay.

L’histoire du champagne débute au Moyen Âge, mais il obtient la célébrité entre le IXe et XVIIIe siècle. À cette période, la région champenoise est le théâtre du couronnement des rois de France. Apprécié par sa finesse, il devient rapidement un présent offert aux monarques. À l’époque, son effervescence reste aléatoire. Des tonneaux servaient à conserver le vin, mais leur mauvaise étanchéité laissait échapper une partie du gaz créé lors de la fermentation.

Pour résoudre ce problème, la région est adopte les flacons de verre. En raison de leur fragilité, 50 % de la production pouvait être perdue durant le transport. Il faudra attendre 1735 pour voir naître la bouteille de champagne sous sa forme actuelle. Un  élément devenu fondamental dans le processus d’effervescence. Puis la région a homogénéisé les méthodes de fabrication pour que la qualité soit préservée dans une zone géographique définie. Ainsi, la méthode champenoise, réservée exclusivement aux vins conçus en champagne, fait son apparition. Découvrons-la !

La méthode champenoise.

Tout commence avec le choix du raisin. Pour la fabrication, sept cépages sont autorisés par le cahier des charges : l’arbane, le petit meslier, le pinot blanc, le pinot gris, le pinot noir, le chardonnay et le meunier. Aujourd’hui, les plus utilisées sont le pinot noir, le chardonnay et le meunier. Les autres disparaissent petit à petit. Ils ne représentant plus que 0,5 % de la culture du fait de leur faible rendement et de leur plus grande fragilité.

Ensuite, viennent les vendanges. Elles s’effectuent obligatoirement à la main afin de sélectionner uniquement, les raisins arrivés à maturité. Elles débutent généralement fin août/début septembre et durent environ 3 semaines : un laps de temps restreint dû à la courte période où le raisin est à maturité maximum.

Une fois cueilli, le raisin doit être rapidement pressuré sans foulage pour éviter toute coloration. Il faut trois heures pour une cuve complète de 8 tonnes de raisin. Une première pression assez faible permet d’obtenir quatre mille litre, avant de récupérer deux mille litres d’un jus plus concentré et d’une teinte plus foncée. Chaque cycle offre six milles litre à conserver.

Pour obtenir un litre de vin, il faut 1,5 kilogramme de raisin.

Entre chaque pressurage, la cuve est totalement nettoyée pour empêcher tout mélange. Cette étape terminée, le jus file dans la première cuve durant 24 heures, les résidus vont se déposer dans le fond et pourront être évacués après transfert du jus dans une seconde cuve. Dans cette dernière l’assemblage se fait. Chaque terroir possède sa propre cuve et reste à fermenter jusqu’au printemps.

La Cave.

Après la fermentation vient le tirage. Il s’agit de la mise en bouteille du champagne. À ce moment-là, le sucre et la levure sont ajoutés. La levure dégrade le sucre afin qu’il dégage le gaz carbonique (les petites bulles). Les bouteilles sont encapsulées avant de passer à la prise de mousse. Un dépôt se forme tout le long de la paroi. Celui-ci est inactif, mais il donne du caractère au vin. Ensuite, les bouteilles partent au remuage : une machine tourne la bouteille pour que le dépôt descende dans le goulot.

Avant sa commercialisation, un vin doit
vieillir minimum 15 mois et un jour en cave.

Afin de retirer le dépôt, la tête de la bouteille est plongée dans un bain à moins vingt degrés. Un glaçon se forme avec les impuretés. Il sera expulsé par la pression une fois la capsule enlevée. Une fois le dépôt éliminé, le champagne reçoit de la liqueur de dosage. Elle va déterminer son type (extra-brut, brut, sec, etc.).

Commercialisation.

Enfin, le champagne part une dernière fois au se reposer pendant quelques mois. Durant ce repos, le bouchon de liège gonfle et s’incorpore parfaitement. Le muselet la plaque du muselet servent à le maintenir en place et évite son expulsion.

Il ne reste plus qu’à lui enfiler sa dernière tenue. Les étiquettes viennent définitivement parer la bouteille. Elles contiennent toutes les informations réglementaires sur sa fabrication avant d’être mises en vente. Dorénavant, le champagne n’aura plus de secret pour vous !

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Nous tenons à remercier la Maison Paul Berthelot pour leur accueil. Ainsi, nous avons pu découvrir toutes les étapes de la création du champagne. À BOIRE AVEC MODÉRATION.
Texte et photos : Alain Bourdaux
brigadedesgourmets.com

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