Thaïlande : Temple de la cuisine de rue

L’art de la cuisine de rue se développe de plus en plus dans nos contrées. En Thaïlande, à l’inverse, c’est un style de vie assumé depuis longtemps. Du marchand ambulant au stand de fortune, des effluves gourmandes éveillent notre appétit à chaque coin de rue.

Pad thai, barbecue, rotees (sorte de crêpe ou pancake) et autres spécialités sont préparées en direct pour le plus grand plaisir des touristes. Partons à la découverte de deux lieux représentants parfaitement cette manière d’être en Thaïlande. Nous commencerons par Krabi et son night market savoureux, pour finir à Bangkok où le quartier chinois brille de mille feux.

Notre périple gourmand débute par le sud de la Thaïlande. Nous débarquons dans la ville de Ao Nang, en plein cœur de la province de Krabi. Une région sublime avec ses plages de sables blancs, sa mer turquoise et ses falaises de calcaire rappelant les dessins animés des années 80. D’ailleurs, beaucoup de personnes connaîssent les îles de la province sans le savoir.

Des noms évocateurs d’aventure comme Koh Lanta, mais aussi l’île de Koh Phi-Phi avec sa plage Maya Bay théâtre du film “the Beach” avec Leonardo Di Caprio et Virginie Ledoyen.

Ensemble, ils font des lieux, un monde paradisiaque. Avant de rejoindre le marché de nuit (Night market), nous prenons le temps de visiter. Nous embarquons dans un long-tail (bateau de bois typique) afin de passer notre après-midi sur Ko Poda (île de Poda). Comme les long-tail bougent beaucoup, notre trajet s’avère mouvementé. Enfin, nous arrivons au parc national.

Beaucoup de touristes s’y croisent en matinée. Après le déjeuner, l’endroit retrouve son calme. Un vrai paysage de carte postale. Nous finissons notre première journée en dînant dans un des restaurants de Ralay Beach. Le coucher de soleil sur la plage attire beaucoup de monde. Un moment à ne pas rater.

En balade.

Nous dédions notre seconde journée pour découvrir deux endroits totalement différents. Il nous faut une heure et demie de trajet pour rejoindre notre premier arrêt, la piscine d’émeraude (Emerald Pool). En plein milieu de la forêt, cette rivière à l‘eau transparente attire beaucoup de monde et il nous faut quelques minutes de marche pour atteindre notre destination. Durant notre excursion, un varan traverse tranquillement devant nous.

Un Varan de Komodo

Un Varan de Komodo

Cet impressionnant reptile se déplace sans s’inquiéter de notre présence. Enfin, nous apercevons cette piscine naturelle. Elle mérite son nom tant l’eau brille d’une couleur turquoise. Le sud de la Thaïlande possède beaucoup d’endroits d’exception, ce bassin mérite le détour. Le temps passe vite et nous voilà repartis vers notre seconde découverte, le temple de la caverne du tigre (Wat Tham Suea). Notre but, monter les 1 300 marches pour accéder à la statue de Bouddha qui domine la région. Des efforts récompensés par un point de vue inégalable. Notre coup de cœur du voyage (à lire en fin d’article).

Krabi Night Market. 

De retour à Ao nang, la nuit fait son apparition. En ce vendredi soir, l’excitation et les cris commencent à émerger des taxis, songthaews (sorte de Pick-up où la malle arrière est équipée de sièges pour le transport de passagers) et autres tuk-tuks. La raison de toute cette folie, ce soir débute le marché de nuit le plus réputé de la région. Sa taille et la qualité de ses stands, en font un passage obligé pour tous les amoureux de cuisine de rue. Dès notre arrivée, deux petites filles en tenue de fête nous accueillent avec un spectacle de danses traditionnelles.

Des petites filles en tenues traditionnelles marquent l'entrée du marché

Des petites filles en tenues traditionnelles marquent l’entrée du marché

L’ambiance capte toute notre attention. Le doux fumet des plats en préparation flotte dans l’air et enivre notre esprit. Des échoppes de souvenirs et autres caricaturistes ouvre le marché. Nous en profitons pour faire le plein de cadeaux. Ici, même si les prix sont affichés, il ne faut pas hésiter à négocier. Certaines personnes passent de longues minutes à chaque stand pour obtenir le meilleur prix.

Marché.

C’est comme un jeu pour eux… Le marché attire les foules et les déplacements à l’intérieur ne sont pas toujours faciles. Pour passer d’un stand à l’autre, il faut traverser un flot continu de personnes. Ce ballet entre locaux et touristes nous impressionne. Nous pénétrons enfin dans la partie réservée à la cuisine. Différent des marchés à l’européenne, peu de stands sont prévus pour acheter fruits, légumes, viandes et poissons frais.

Cela ressemble plus à un restaurant à ciel ouvert. Les plats cuisinés à la vue de tous. Au centre, le marché alloue une place à la dégustation. Tables, chaises, mais aussi une scène où des artistes amateurs prennent place tour à tour au bon grès de leurs envies.

Spécialités locales.

Avec des spécialités thaïlandaises, laotiennes, chinoises ou d’autres régions d’Asie, le choix se révèle ardu. Nous passons plusieurs fois devant les stands avant de céder à la tentation. Sur le marché, les vendeurs nous accueillent avec le sourire et nous proposent de goûter leurs créations. L’offre gargantuesque nous empêche de tout découvrir.

À 3 et pour 300 baths (environ 9 €), nous repartons avec des repas complets. Le salé s’avère délicieux. Entre poulet frit, porc caramel, brochettes et takoyaki (boulettes japonaises au poulpe), il ne reste plus une miette sur la table. Quel plaisir de pouvoir piocher à droite et à gauche pour tester tous ces plats ! Pour accompagner tout cela, un très large choix de jus (orange, mangue, pastèque…) s’offre à nous.

Plaisirs sucrés.

Tous les fruits débordent de saveurs. Nous faisons le plein de vitamine avec bonheur. Pour les desserts, nous craquons sur les ka nom krok, de petites boules au lait de coco agrémentées de maïs ou de taro. Leur seul défaut, elles se mangent trop vite. Lorsque nous prenons plusieurs plats sur le même stand, les marchands négocient les prix.

Nous ne pouvions pas rater cet événement du week-end, il permet de vivre un moment de partage unique. Ainsi, nous découvrons les habitudes locales en dégustant des plats dignes de restaurant, tout cela à moindre coût. Avec des tarifs aussi attractifs, il est dommage de ne pas prendre son temps pour expérimenter toute la gastronomie locale. Un bon plan à partager…

Bangkok Capitale cosmopolite.

Nous atterrissons à Bangkok, capitale de la Thaïlande. Ici le sable blanc et la mer turquoise laissent place à une ville cosmopolite. Une foule interminable attend pour avoir un taxi. D’ailleurs, il faut insister pour qu’ils utilisent le compteur afin ne pas payer la course trop chère. Directement, nous nous dirigeons vers le temple du Bouddha couché. Cette statue fabriquée en 1 832 mesure 46 mètre de long.

Le Bouddha couché en plein cœur de Bangkok.

Le Bouddha couché en plein cœur de Bangkok.

Elle intègre le plus ancien temple de la ville. Construit au VIIe siècle, bien avant l’apparition de la ville, c’est un pèlerinage incontournable pour beaucoup de moines. D’ailleurs, Nous rencontrons une communauté de monk qui nous raconte l’histoire du lieu. Ensuite, nous nous dirigeons vers le palais royal. À 10 heures du matin, une file interminable attend pour y pénétrer.

Paradis des touristes.

Il nous faut plus d’une heure pour passer les portes et nous assistons par chance, au changement de poste de l’armée royale. Même à l’intérieur, il faut se nourrir de patience, car des millions de personnes visitent quotidiennement le monument. Les statues, les temples, les décors, un musée à ciel ouvert, mais la forte présence de public demande beaucoup d’habileté pour réussir à tout voir.

Une fois sortis, nous retrouvons notre liberté de mouvement. Nous saisissons l’occasion de traverser le fleuve Chao Phraya. Cette petite escapade nous offre une nouvelle vue sur le palais royal. Cette architecture typique contraste avec le cœur urbain de la cité. Une fois sur l’autre berge, nous rejoignons le temple de l’aube. La représentation de celui-ci se trouve sur les pièces de 10 baht. Facilement reconnaissable, elle ressemble fortement aux pièces de 2 euros. D’en haut, une vue magnifique se propose à nos yeux, mais la journée passe vite et nous souhaitons retourner en ville.

Circulation.

Une tâche compliquée tant le trafic est dense dans cette immense cité. Un vrai problème, quelle que soit l’heure les artères sont bouchées. Quel contraste avec la province de Krabi où nous étions la veille, mais une chose ne change pas. La culture de la cuisine de rue se retrouve partout. Nous avons entrepris ce voyage pour découvrir cet art de vivre à la thaïlandaise, quel bonheur !

Peu importe le moment de la journée, il y a toujours une petite échoppe, un vélo à carriole, ou un vendeur ambulant avec son chariot parfois même en plein milieu de la circulation où nous pouvons commander à manger. Nous atteignons notre dernier point de chute, Chinatown.

Chinatown, un passage obligé.

Après une journée aussi intense avec la visite de plusieurs temples, le quartier chinois propose un environnement singulièrement diffèrent. Une ville dans la ville, avec ses enseignes lumineuses en chinois qui éclairent toute la rue. Un petit New York. Nous voyageons sans avoir quitté Bangkok. Le soir, l’avenue principale se transforme en marché à ciel ouvert.

Dans cette ambiance particulière, Une première chose nous interpelle, la présence de durian. Ce fruit atypique peut-être adoré ou détesté, mais son odeur et son goût ne laisse personne indifférent. De toute notre expédition à travers le pays, il se faisait assez rare, mais pas dans ce quartier ou des dizaines de stand en font leur unique produit.

La vie ne s’arrête jamais.

L’animation constante prouve qu’ici la vie ne s’arrête jamais. Un endroit que nous ne pouvions pas ignorer dans notre visite de la capitale. Pour les yeux, mais aussi pour les papilles. Chaque plat que nous essayons, se savoure avec délice. Le canard laqué par exemple dont la peau croustillante croque sous la dent. Le spectacle des nouilles sautées impressionne avec ces woks entourés par les flammes. Nous en profitons pour goûter les fleurs de lotus ainsi que d’autres spécialités comme les baos.

Ces petites brioches garnies, par exemple de porc caramel, fondent dans la bouche. Le quartier nous donne un bel hommage à la gastronomie chinoise. Passage obligé pour toute visite en Thaïlande, Bangkok nous raconte des centaines d’histoires culinaires. Cette ville ultra-urbanisée dispose de plusieurs marchés de nuit où la cuisine de rue règne en maître, mais Chinatown avec ses couleurs, ses rues à la new yorkaise et cette ambiance indescriptible rendent l’endroit magique.

Retour à la réalité.

Un voyage en Asie reste toujours un moment gourmand. En Thaïlande, nous avons profité de l’art de la cuisine de rue. Cette manière de manger conviviale envahie petit à petit nos contrées et en quelques jours, nous avons pu remarquer tout le chemin qu’il nous reste à parcourir avant d’arriver à exploiter toutes les facettes de cette gastronomie…

  • chinatown
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Texte et photos
Alain Bourdaux – Brigadedesgourmets.com

Autres balades :

Visite du Nord-Aveyron, la découverte du vieux Lyon…

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