Petit week-end entre le Mont-Saint-Michel et la cité corsaire de Saint Malo. Normandie et Bretagne, une certaine rivalité rapproche ces deux régions côtières pleine d’histoires.
Notre périple entre Normandie et Bretagne commence à cinq kilomètres du Mont-Saint-Michel, nous partons admirer le moulin de Moidrey datant de 1806 et encore en activité. Ici, plusieurs types de farine sont produites (blé noir, maïs, blé type 80…).
De plus de mi-février à mi-novembre, des visites d’une durée de 35 minutes permettent de découvrir comment il fonctionne en assistant à la création de farine. Petit plus, le moulin offre un joli point de vue sur la baie du Mont-Saint-Michel qu’il nous tarde de rejoindre.
Le Mont-Saint-Michel.
Nous arrivons dans un lieu chargé d’histoire, inscrite au patrimoine mondiale de l’Unesco depuis 1979, certain considère l’Abbaye comme la huitième merveille du monde. Le Mont-Saint-Michel offre un spectacle étonnant, à chaque marée haute, la baie devient insulaire.
Un endroit magique !
Nous profitons du beau temps pour rejoindre l’Abbaye à pied depuis le parking (environ deux kilomètres). De minutes en minutes, L’abbaye grandit. Il est agréable de prendre son temps et de profiter du paysage et de la bonne odeur marine.
Les calèches emplies de touristes nous doublent. Après une demi-heure de marche, nous arrivons à l’arche d’entrée et pénétrons sur l’allée piétonne qui parcourt le monument.
Intemporel.
Notre exploration débute par « la mère Poulard ». Fondée en 1888 par Victor et Annette Poulard, la réputation de l’établissement n’est plus à faire. Le restaurant propose une omelette soufflée cuite au feu de bois. De l’extérieur, nous admirons la dextérité du cuisiner, en tenue traditionnel, pour battre les œufs avant de lancer la cuisson au feu de bois. Au fil du temps, la préparation de l’omelette est devenu un vrai spectacle.
L’après-midi déjà bien avancé, nous allons visiter l’Abbaye. Fondées en 709 par les chanoines du Mont-Saint-Michel, la montagne est un lieu de Pèlerinage. Durant huit cent ans, elle va attirer les croyants avant de devenir une prison sous l’Ancien Régime. Classée monument historique en 1962, elle redevient un lieu de culte grâce à l’Évêque de Coutances à partir de 1863. En 2019, plus d’un million et demi de personnes ont visités ce lieu à l’architecture hors du temps.
La nuit tombe.
Enfin, nous nous dirigeons vers les remparts pour admirer le couché de soleil. D’un coté la mer qui s’étend à perte de vue et de l’autre la baie et ses grands espaces de verdure. La lumière orangée se reflète sur l’eau et rend l’instant indescriptible. Un mélange de couleurs que seule les contes peuvent imaginer.
La nuit tombe sur notre visite, et nous attendons maintenant la navette gratuite pour rejoindre le parking. De jour comme de nuit Le mont-saint-Michel émerveille. Cette première journée en terre normande touche à sa fin. Demain, nous serons en Bretagne avec la visite de Cancale avant de rejoindre Saint Malo.
Cancale, Paradis des huîtres.
Pour cette deuxième journée, la Bretagne nous accueille. Cancale, ce petit port réputé pour ses huîtres, porte fièrement le label de « site remarquable du goût ». D’ailleurs, nous arrivons à marée basse afin d’admirer le travail des ostréiculteurs. Un majestueux ballet de tracteurs transportant les sacs d’huîtres se déroule sous nos yeux.
Le ponton et son phare plonge dans une mer d’un bleu écarlate. Notre pause gastronomique se passe à la « Table Breizh café » (article bientôt en ligne). Une étoile au guide Michelin. Situé au premier étage, le restaurant offre une vue unique sur le port.
Commander des huîtres sur le port
et les déguster les pieds dans l’eau. Quel bonheur !
Après l’agréable repas proposé par le chef Raphaël-Fumio Kudaka, nous décidons de rejoindre la pointe du Grouin afin de marcher un peu. En suivant les sentiers bordés de pins et d’ajoncs, nous parcourons les sept kilomètres qui séparent le centre-ville de cette partie ultime de l’Ille-et-Vilaine.
La pointe du Grouin.
Un bunker règne en maître sur le haut de la colline. Lui faisant face, le phare de la Pierre-de-Herpin indique l’entrée de la baie du Mont. Situé en pleine mer, il fut fabriqué en 1 882. Lorsque la vue est dégagée, le Mont-Saint-Michel apparaît de l’autre côté de l’océan.
La pointe du Grouin dispose de plusieurs chemins de randonnées, tous plus beaux les uns que les autres. Il faut plus d’une journée pour tous les faire. Pour l’heure, il est temps pour nous de retourner à Cancale avant de rejoindre Saint-Malo par l’itinéraire du bord de mer.
Saint-Malo, La cité corsaire.
L’histoire raconte que Surcouf avait fait de Saint-Malo, son fief. À cette époque, la ville abrite les terreurs des mers. Tous les navires marchands les redoutent. Aujourd’hui les remparts et le fort national sont des passages obligés lors de la visite de la ville.
Ces pierres grises alignées parfaitement émerveillent, le charme de la ville opère très vite et il est agréable de flâner. L’océan entoure le centre-ville historique. Nous déambulons sur la plage jusqu’au Fort National.
La piscine de bon secours.
Situé à quelques pas du Fort National, la piscine de bon secours fut construite dans les années 1930. L’entre deux-guerres connaît une forte passion pour les activités de bord de mer. Autre époque, autre mœurs, plusieurs établissements sont créés pour gérer l’activité des bains.
René Lesaunier, fut l’un des entrepreneurs de l’époque. Lassé de voir ses clients rejoindre la piscine de Dinard lors des grandes marées, il lance l’idée farfelue de créer une piscine à Saint Malo. Mal-acceptée par les élus locaux, La persévérance de l’entrepreneur va s’avérer payante. Aujourd’hui, la piscine brille comme un emblème de la ville.
Le Kouihn-Amann.
Ensuite, nous voguons dans les rues étroites de la cité. Nos pas nous mènent directement vers la cathédrale. En chemin, de nombreux étales de fruits de mer ouvrent l’appétit, mais la tentation la plus forte reste l’odeur alléchante du Kouign-Amann.
Ce gâteau breton se fabrique autour de trois ingrédients de base, la pâte à pain, le beurre et le sucre. L’histoire raconte qu’un boulanger ne voulant pas perdre sa pâte à pain, l’aurait mélangée avec du beurre et du sucre pour en faire un gâteau. Calorique mais addictive, cette spécialité bretonne est un vrai régal. Et nous en achetons quelques-uns pour partager à notre retour.
Puis, nous allons remplir nos cabas à « la maison du beurre ». Véritable institution, le célèbre beurre Bordier orne la table de nombreux restaurant gastronomique à travers le monde. Beurre à la vanille, au sel fumé ou au piment d’Espelette, nous garnissons notre panier de différentes saveurs.
Conclusion gourmande.
Le temps défile, et nous nous dirigeons vers notre dernière destination du weekend. Notre coup de cœur malouin, le salon de thé « La Bergamote ». Situé en face de la cathédrale, le salon de thé affiche souvent complet et il faut réserver avant d’y aller.
Ce repas marque la fin de notre séjour. Il est toujours difficile de quitter des lieux riches d’histoires et de saveurs. Tant de choses restent à découvrir comme Dinard et son célèbre festival du film britannique, le phare de granite rose à Ploumanac’h ou partir une journée sur l’île de Jersey. Plein de projets qui feront sans doute l’objet d’un prochain séjour.
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